annuaire des principaux acteurs du cluster maritime français
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Photo
de couverture : Chantiers de lAtlantique - Citation de couverture
: Suite française in revue Esprit
Institut
Français de la Mer (IFM) 47, rue de Monceau - 75008 Paris
Tél : 01 53 89 52 08 - http://ifmer.org

le
cluster maritime français
Il
y a un an nous indiquions, en introduction de la première édition
du « Cluster maritime français » :
«
Il sagit davoir une approche globale du secteur,
de lapprécier dans toutes ses composantes, et de le mesurer
aux autres secteurs nationaux et à ses homologues étrangers
»
«
Il constitue un moyen efficace pour situer la France dans
le monde maritime... Instrument conçu par les Anglo-saxons il
se révèle donc être un véritable moyen daction,
dont la France a besoin pour apprécier lampleur et les
enjeux de sa puissance maritime
»
«
La France est un pays maritime qui a des difficultés
à se reconnaître comme tel... Le cluster maritime permet
de corriger les idées fausses qui sous-tendent volontiers les
perspectives de déclin inéluctable régulièrement
invoquées par ceux qui nosent pas agir en faveur du monde
de la mer
»
«
LInstitut Français de la Mer dont une vocation
est de rassembler toutes les professions maritimes et de les promouvoir
se devait donc de les mettre en valeur
»
Lannée 2004 a confirmé, voire consacré cette
approche, à différents niveaux :
- Le « Cluster 2004 » a eu en effet beaucoup plus de diffusion
et daudience que nous lespérions.
- Moins ambitieux mais volontairement plus accessible et simplifié
que la remarquable étude économique publiée tous
les deux ans par lIFREMER, il a été demandé
par des responsables ou citoyens de toutes origines, dont beaucoup non
engagés dans le maritime.
- Il a servi fréquemment pour illustrer et promouvoir limportance
du « fait maritime » en France, y compris vis-à-vis
de certaines autorités. Même si lon est encore loin
du compte !
- Il a fait découvrir, de leur propre aveu, aux promoteurs des
clusters européens amis et concurrents, que notre pays avait
de forts atouts maritimes bien au-delà de la longueur de ses
côtes (!). Ce qui nest pas indifférent pour le jour
lointain où les divers clusters nationaux, toujours un peu rivaux,
uvreront ensemble pour que la mer ait toute sa place en Europe.
- Son élaboration a fait réaliser que la France était
dans les tout premiers mondiaux dans une dizaine de « métiers
maritimes » de première importance.
Mais le plus important, peut-être, est quil a permis de
commencer la longue marche menant à lémergence de
ces solidarités maritimes nationales qui existent chez beaucoup
de nos voisins en Europe du Nord ou en Italie par exemple. Or, sur ce
plan, les professionnels français ont toujours souffert de leur
morcellement, chaque « métier maritime » restant
volontiers isolé car trop ignorant - en tout cas inconscient
- de ce quune action commune avec le ou les autres pourrait lui
apporter, en particulier vis-à-vis dun État encore
aussi centralisé et culturellement « hexagonal »
que le nôtre !
Cest ainsi, par exemple, que, sollicité par les organisateurs
et par Infomer sur la base de ce Cluster, lInstitut Français
de la Mer a coordonné une « première » tout
à fait symbolique : le stand commun réalisé en
décembre au salon Maritima des professionnels du maritime, sous
la bannière « Économie maritime : le cluster français
». Chacun pouvait y côtoyer, de façon conviviale
et ouverte, aussi bien les représentants de la pêche, que
de la construction navale, des équipementiers, de la Marine nationale,
des armateurs et naturellement de lIFM. Initiative encore modeste,
mais qui est plus que symbolique, et qui fut saluée par les membres
du gouvernement venus inaugurer en priorité ce stand commun
Cest ainsi aussi que pour la première fois la France maritime
(représentée par lIFM) a été invitée
« en tant que cluster » par les autres clusters européens
en 2004 à Rotterdam, et en 2005 au Forum des Industries maritimes
de Brême.
Cest ainsi enfin que nous avons décidé, pour cette
cuvée 2005, tout en gardant une présentation claire, délargir
le champ des informations données au lecteur au fil :
- dune synthèse « générale »
complétée et affinée,
- dune description des dix fleurons maritimes français
mondiaux,
- enfin de premiers éléments de comparaison entre le cluster
français et les clusters européens.
Notre ambition est que ce cluster éclaire les politiques et soit
un outil au service de ceux qui se battent pour le monde maritime français
!
Le
Président de lInstitut Français de la Mer
Francis Vallat

Institut
Français de la Mer (IFM) 47, rue de Monceau - 75008 Paris
Tél : 01 53 89 52 08 - http://ifmer.org

le
cluster maritime français
Limportance de la mer
1)
Pour léconomie :
-
La population mondiale vit pour les deux tiers à moins de 80 kilomètres
de la mer.
- Le poisson est devenu la première source de protéines
animales, égalant le total de celle fournie par les productions
de bétail et de volailles.
- Les fonds marins sont riches : ils offrent dans limmédiat
et à long terme des réponses en termes de matières
premières, de sources dénergie, de pharmacologie et
dalimentation.
- Le potentiel de découverte de nouvelles réserves dhydrocarbures
se trouve dans loffshore, toujours plus loin des côtes
et toujours plus profond.
- Cest en mer que lénergie éolienne trouve les
sites les plus adéquats.
- Les trois quarts du commerce mondial empruntent la voie maritime et
la progression des échanges surclasse largement la croissance du
produit intérieur brut mondial.
- La France dispose de 5 500 kilomètres de littoral et sa zone
économique exclusive (DOM inclus) sétend sur 955 000
km2 dont 400 000 km2 de plateau continental.
- Pour la France, cinquième puissance commerciale du monde, le
transport maritime est un outil majeur de son commerce extérieur.
Part
du transport maritime dans le commerce extérieur de la France

2) Pour lenvironnement :
-
Les mers recouvrent plus de 70 % de la surface du globe et jouent un rôle
primordial dans les échanges atmosphériques et le climat.
- Un nouvel espace à explorer : seulement 20 % de la faune et la
flore marines sont connus doù limportante de la recherche
océanographique
- Le développement durable et une exploitation raisonnée
des ressources (pêche, énergies, minéraux
) de
locéan sont une nécessité.
- Le transport maritime constitue le mode de transport qui porte le moins
atteinte à lenvironnement. Sa consommation en énergie
et les dégradations quil occasionne sont considérablement
plus faibles que celles des autres modes de transports notamment routiers.
Transports
et environnement
|
Modes
de transport |
|
Route |
Rail |
Air |
Eau |
Accidents |
22,2 |
0,9 |
Nd |
0 |
Bruit |
12,7 |
4,7 |
16,5 |
0 |
Pollution
atmosphérique |
13 |
0,7 |
26,3 |
4,2 |
Changement
climatique |
10,6 |
1,1 |
50,5 |
1,9 |
Total |
58,4 |
7,3 |
93,2 |
6,1 |
Pour
1 000 litres de bière transportées sur 1 000
km, lémission de CO2 est de 6,9 kg pour un navire,
contre 58 kg pour un camion !
|

Limportance
du cluster maritime français
(synthèse des données)
oOo
Domaines
dactivité
|
Emplois directs
| Valeur
de la production (milliards deuros)
| «
En deux mots
» |
Flotte
de commerce |
20
000 |
6,6 |
100
millions de tonnes, 14 millions de passagers transportés
par an |
Ports |
44
000 |
4,5 |
50
% du commerce extérieur (75 % hors UE) |
Constructions navales et équipementiers marins |
41
000 |
4,5 |
Un
positionnement sur les navires complexes (paquebots, navires furtifs
) |
Parapétrolier
offshore |
25
500 |
5,5 |
Exploitation
des hydrocarbures jusquà 2 000 m de profondeur deau |
Industrie
nautique |
50
000 |
3 |
93
000 bateaux de plaisance produits en 2003 |
Pêche
et produits de la mer |
55
000 |
5,7 |
5
600 bateaux (8 000 avec les DOM) / 800 000 tonnes |
Action
de lÉtat en mer |
60
000 |
6 |
Du
sauvetage en mer au porte-avions |
Instituts
de recherche |
4
000 |
0,6 |
Des
pôles aux grandes profondeurs |
Organismes
de formation |
6
000 |
0,6 |
Préparer
les hommes
|
Autres
activités |
9
500 |
1,8 |
Le
soutien des autres branches ! |
Totaux |
315
000 |
35 |
|
- Ainsi, le cluster des industries maritimes représente environ
1,5 % de la population active tandis que la production (hors comptes
doubles, cest-à-dire nette des échanges internes entre
les secteurs du cluster) pèse entre 2 et 2,5 % du produit national
brut.
- Bien sûr, étant donné la dispersion des données
statistiques et la difficulté à tracer des frontières
précises entre ce qui est « maritime », et ce qui ne
lest pas, ces chiffres sont des évaluations. Cependant, ce
tableau sen tient, de façon assez restrictive, aux emplois
dépendants de façon quasi-exclusive de la mer. Ainsi, les
activités du tourisme littoral qui pèsent à elles
seules 20 milliards deuros et 200 000 emplois, nont pas été
intégrées au « cluster » ! De même, les
activités portuaires à proprement parler ne tiennent pas
compte des emplois indirects (comme ceux des zones industrielles portuaires)
ou des emplois induits dans les commerces... Sil en avait été
tenu compte, on aurait pu parler de 300 000 emplois liés aux ports
! Au total, on aurait alors un poids total du « maritime »
de 5 à 10 % du produit national brut.
- Mais même en sen tenant au cluster maritime à
proprement parler, il est important de relever quenviron la moitié
de son activité est tournée vers lexportation
et que son importance relative pour le commerce extérieur est donc
encore plus forte, la plaçant au niveau de lautomobile ou
de laérospatiale et à trois fois celui de nos bons
vins !
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