L’industrie de la construction et de la réparation navales française (chantiers navals, équipementiers et co-traitants), avec 41 000 emplois directs et 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, se situe au sixième rang mondial :


Chiffre d’affaires total en millions d’euros Effectifs Part à l’export %
Construction des navires de commerce, de servitude, de pêche 1 500 6 500 80
Réparation des navires de commerce, de servitude, de pêche 150 1 000 60
Navires de défense :
- Construction :
-Sous-marins
-Navires de surface
-Maintien en condition opérationnelle


500
600
550


2 500
3 500
5 000

25-30
25-30
Équipementiers et sous-traitants 2 300 22 500 40*
Total 4 500 (consolidé) 41 000 -
*sans compter la part réexportée sur les navires construits en France pour l’étranger.


Tandis que Japonais, Coréens et Chinois construisent plutôt des navires simples en série, les Français se sont spécialisés dans les unités : paquebots, porte-avions, méthaniers, sous-marins, navires à grande vitesse… L’industrie navale française est à la pointe de l’innovation.

Chaque fois qu’un paquebot de croisière ou une frégate est exporté, c’est l’équivalent d’une dizaine d’Airbus pour la balance nationale des paiements. Compte tenu des montants en jeu, les statistiques mensuelles douanières présentent toujours la balance des paiements d’une part avec Airbus et paquebots et d’autre part sans Airbus et paquebots.


Domaines d’excellence

DCN est le n° 1 européen des chantiers de construction et de réparation de navires de guerre et le n° 3 mondial.

Les Chantiers de l’Atlantique (Alstom-Marine) sont le n° 2 mondial pour les livraisons de paquebots au cours des cinq dernières années.

Un fort tissu industriel d’équipementiers maritimes est à noter dans tous les domaines, tels que propulseurs orientables de type « POD », cabines modulaires, toits ouvrants de solariums.

La France est aussi parmi les premiers producteurs de navires de recherches et de ferries à grande vitesse (NGV). Elle a produit un tiers des méthaniers en service dans le monde.




Une industrie ensemblière

Les chantiers navals mettent en place dans les structures métalliques (coque) qu’ils réalisent les équipements construits ailleurs. C’est un métier d’ensemblier. Construire un navire c’est construire un système dans lequel s’intègrent des sous-systèmes. Il s’ensuit que de nombreux sites et usines en France travaillent pour l’industrie maritime et pas seulement sur le littoral.

Répartition du nombre de fournisseurs en France (exemple pour un paquebot)


Paquebots, quelques chiffres insolites :

Millenium :
- 294 mètres de long
- 2 450 passagers et un équipage de 1000 personnes
- 1 300 Km de câbles électriques (soit l’équivalent de la distance Nantes – Rome)
- 797 œuvres d’art

Queen Mary 2, le plus grand paquebot du monde avec :
- 345 mètres de long (25m de plus que la Tour Eiffel) pour 41 mètres de large
- 3 100 passagers et un équipage de 1 250 personnes
- 250 tonnes de peinture pour protéger la coque
- 4 500 marches d’escalier
- 2 000 salles de bain
- 80 000 points lumineux
- 25 000 m2 de moquettes
- 3 000 téléphones
Et aussi un théâtre de 1 000 places, une thalassothérapie, un planétarium embarqué, 5 piscines et une salle de bal !
Le Queen Mary 2 pourrait alimenter en électricité une ville de 300 000 habitants !